UD82 et 132e Section - Eloge funèbre de M. Michel SIMONIN
L'éloge funèbre que l'on doit prononcer est toujours un moment compliqué voire difficile, car il concerne un homme ou une femme ici en l'espèce un homme : Michel SIMONIN.
A cet éloge j'y associe les présidents des grands ordres ou assimilés, Légion d’honneur, Médaille militaire, ordre national du Mérite et des associations auxquelles Michel était lié, Philippe BON pour la Légion d'Honneur absent excusé, José Miguel REAL président général de la SNEMM, les présidents des 7 sections de la SNEMM rattachées à l'UD82, les présidents honoraires de ces mêmes sections, Erick LEBRUN pour l'ONM, et tous les autres.
Pour reprendre la vie bien remplie de notre ami, il me faudrait plus de temps que je ne vais lui en accordé, pour être le moins long possible. Merci Bernard…
Michel SIMONIN est né le 20 août 1932 à BADE VIL dans le Doubs. C'est là qui accomplira ses premières armes avec sa scolarité.
Très vite, la seconde guerre mondiale éclate. Michel n'a que 7 ans. Il connaitra alors la vie sous le régime de la guerre. Cela n'est pas simple pour un enfilai- d'autant que peu de temps avant son papa s'était engagé et avait été affecté dans la région parisienne avant de ne connaitre les diverses mutations de ce dernier, ce qui lui fera découvrir le continent Africain : Maroc, Sénégal pays où il reviendra lui-même avec sa famille.
En 1950, il s'engage et est affecté à Brazzaville, en tant que sous- officier Mécanicien. Il y retrouve ses parents déjà en Garnison en ce lieu.
Il but partie des scouts, et c'est là qu'il rencontre une jeune fille prénommée Odette, guide des jeannettes, dont le père, militaire de carrière lui aussi, était également en poste à Brazzaville.
Celte jeune fille Odette deviendra plus tard, après une longue période d'échange de courrier, la poste fonctionnait bien à cette époque, Madame Odette SIMONIN, son épouse et ce le 25 septembre 19/54 en l'église de SAINT ORENS à MONTAUBAN, ville et région natale d'Odette.
A compter de cette date, la vie militaire de Michel se poursuit normalement, mais c'est alors à deux, à présent.
- Plateau de Satory à Versailles : naissance d'Alain en 1955, suivi d'Anne-Marie deux ans plus tard en 1957 mais surement la nostalgie du pays à lait qu'elle est née à Montauban.
Non, c'est un concours de circonstance qui a fait que pendant que Michel était en formation pour franchir le grade supérieur, son épouse et son fils Alain étaient restés
chez les parents d'Odette. En 1963 arrivera au foyer le troisième enfant, Hervé.
En 1958, ils partent direction Madagascar, pour une période de 3 ans en tant que mécanicien. Sa vie militaire, sa passion, il l'exercera en divers lieux ou pays, voyez plutôt à Nîmes, Brazzaville, Bouar, Marseille, Versailles, Madagascar, El Abiod (Sahara), Tlemcen (Algérie), Offenburg (FFA), Dakar, Montauban, Nouakchott, Rastatt (FFA) où il sera président des sous-officiers, Djibouti (TFAI), Oberkirch (FFA) et pour finir Montauban.
La vie militaire, n'est malheureusement jamais un long fleuve tranquille, c'est ainsi qu'en 1976, il sera blessé gravement à tel point qu'il perdra sa jambe gauche. Malgré cet handicap, malgré les souffrances endurées, Michel est tenace et persiste dans son métier. Il y parviendra mais non sans mal.
Fin 1988, l’heure de la retraite sonne et Michel y répond favorablement...
Il se retire à ORGUEIL.
Ses décorations. MEDAILLE MILITAIRE le 31 décembre 1967 et sera décoré le 29 mars 1968 au cours d'une cérémonie à l'ERGM/ALAT de MONTAUBAN tout comme le 20 novembre 1986 pour sa remise officielle de l'Ordre national du Mérite au grade de chevalier. Il avait également obtenu la légion d’Honneur au grade de chevalier.
Il est titulaire de la croix du combattant du titre de Reconnaissance de la Nation, de la commémorative d’Algérie et de la médaille d'Outre-Mer sans agrafe.
Au titre de la Coopération : Il est chevalier de l'ordre national Sénégalais et de l'ordre national Mauritanien.
Sa vie a été marquée comme vous avez pu le constater par un périple professionnel, mais aussi dans sa vie au quotidien depuis sa blessure en service.
Ces dernières années ont été pour lui et les siens parfois pénibles sur le plan de la santé. Avec Odette, c'était la symbiose. Puis la maladie pour l'un comme pour l'autre est venue frapper à la porte du bien être dans leur maison d'ORGUEIL 31 Chemin de Rodoul. La maison de retraite sera une solution du moment.
Alors qu'il commençait doucement à se faire à sa nouvelle vie, c'est Odette qui perdait la sienne. Un drame. Son absence lui a été fortement préjudiciable. Sa mémoire pour lui était au quotidien, de tous les instants.
Je pourrais m'arrêter là, mais je ne serais pas complet dans mon propos.
Après sa vie professionnelle et sa vie familiale, il était très impliqué dans
le milieu associatif.
Sans jeu de mot, « Michel n'était une personne à rester les deux pieds dans
le même sabot ».
A sa retraite, lui l'homme actif et réactif ne pouvait pas rester sans avoir une occupation.
Il prendra la présidence de la 132ème section de la Médaille militaire de MONTAUBAN et ce pendant 26 ans et s’efforçant, si possible, d'en faire grossir les effectifs. A cette époque-là, il n’y avait pas d'Union Départementale comme dans d'autres départements français. Le département de Tarn-et-Garonne était orphelin. Que cela ne tienne, Michel a pris son bâton de pèlerin et a mis en place cette « nouvelle structure » qui perdure depuis. Il en restera le président jusqu'au 25 septembre 2015, date à laquelle je lui ai succédé.
De ce fait l'UD82 n'a connu pour l'heure que deux présidents. Chacun ici, chacun d'entre nous, sait combien il est difficile d'œuvrer dans le monde associatif tant la vie change, la vie évolue, le don de soi diminue, l'indifférence s'installe c'est soi-même d'abord les autres après. Michel n'était pas de cette génération. Il était de celle que j'aime que je partage et que j'essaie de maintenir pour rester dans l'esprit de son sillon.
Avec ses deux présidences, cela eut été incomplet s'il n'avait pas été administrateur national à la SNEMM à PARIS. Il sera donc élu à cette fonction et ce pendant 4 mandats de 4 ans, soit 16 ans.
Michel était un défenseur « inconditionnel » de la Médaille militaire et aura
fait tout ce qui lui était possible de faire pour que rayonne cette décoration aux couleurs de vert et jaune, Médaille à laquelle il était farouchement attaché.
Je ne peux oublier ce 25 septembre 2015 date à laquelle il quittait la présidence de l'UD82, date à laquelle, même s'il ne laissait rien transpirer, l'aura marqué fortement intérieurement. Le cordon associatif se coupait du moins dans l’esprit.
Je ne peux oublier ce 22 janvier 2019 à MONTAUBAN, au cours Foucault, son plaisir, son œil pétillant qui transpirait le bonheur à l'occasion de l'inauguration de la stèle départementale de la Médaille militaire. Ses remerciements ce jour-là m'ont touché et sa petite larme en coin d'œil en disait long sans avoir à ouvrir la bouche. Il est des silences qui sont plus parlant que les mots : C'est l'expression visuelle perceptible.
Tu étais de taille moyenne, mais ton action était immense. Tu as marqué ton passage et tu as marqué les mémoires.
D'un tempérament bien trempé, fort, pour ne pas dire très affirmé, tu savais marier le compliqué et l'impossible en œuvrant pour parvenir à finaliser tes objectifs.
Michel, c'est avec un grand respect que je m'incline devant ta dépouille pour te
rendre hommage et les honneurs militaires te seront rendus à l'issue de cet office religieux, ici même, devant cette église d'ORGUEIL.
A tes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, à ta famille, parents et alliés, au nom de l'ensemble des présidents cités ci-dessus, au nom de nous tous ici dans cette église, et en mon nom personnel, nous leurs présentons nos plus sincères condoléances.
Et par Saint Eloi, puisse-t-il t'ouvrir une nouvelle route celle qui te conduira près
d’Odette et ainsi nous pouvons aussi te dire : A DIEU.
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